vendredi 30 janvier 2015

J'oserai l'espoir ...


"Dis-moi quel est ton infini, je saurai le sens de ton univers, est-ce l'infini de la mer ou du ciel, est-ce l'infini de la terre profonde ou celui du bûcher? "
Dans le règne de l'imagination, l'infini est le région où l'imagination s'affirme comme imagination pure, où elle est libre et seule, vaincue et victorieuse, orgueilleuse et tremblante.
Alors, les images s'élancent et se perdent, elles s'élèvent et elles s'écrasent dans leur hauteur même.
Alors s'impose le réalisme de l'irréalité. " 
Gaston Bachelard


De terres neuves aux confins des songes
Oui, ce fut un long temps délaissé
Outre évidée aux larmes de prêtresses
Urne aquatique aux rires étouffés


L'oiseau se souvient de longues traversées 
Il dépose
 Au corps fossilisé
La mémoire de navigations incertaines 

Me diras-tu
 Doux messager
 L'épopée des reflux fertiles
Vous me verrez
 Rives incertaines
Au détour de minuscules cendres
Faire rejaillir l' ardent parler des émaux


Je passerai les lieues
Au corps des vestales sacrifiées
J'oserai les rêves dissimulés
Distillerai les Mers insondables
Et déposerai
 A l'éternité de l'instant
Une vague caresse
En espoir de lendemains qui chantent 


samedi 24 janvier 2015

De mémoire de volatile ...

" ...
Je pense un soleil
un cygne, une démence
une matière qui luit
sans matière
et balance indéfiniment
la lanterne du hasard
Une lumière est
un miracle si corporel
quand l'éternité se condense
approche
et ne tue pas 

Je pense un masque
de soleil marbré
un costume de plumes raides
et de matière grise
Que la mort soit froide
Je pense un miracle
le coeur est une lanterne
que le hasard balance
entre ce moi 
et rien
dans la démence et la lumière
... "
Extrait de Lumière, Inger Christensen



De tous temps ...

De tous temps gisent les causes 
...

De temps en espace - temps, Borges 
...


Les crépuscules et les générations
Les jours dont aucun ne fut le premier
Le fraîcheur de l'eau dans la gorge d'Adam 
L'ordre du Paradis
L'oeil déchiffrant les ténèbres
L'amour des loups à l'aube
La parole. L'hexamètre. Le miroir
La tour de Babel et l'arrogance
La lune que regardaient les Chaldéens
Les sables innumérables du Gange
Tchouang-tseu et le papillon qui le rêve
Les pommes d'or des îles
Les pas du labyrinthe vagabond
La toile infinie de Pénélope
Le temps circulaire des stoïques
La monnaie dans la bouche du mort
Le poids de l'épée sur la balance
Chaque goutte d'eau dans la clepsydre
Les aigles, les fastes, les légions
César le matin de Pharsale
L'ombre des croix sur la terre
Les échecs et l'algèbre du Persan
Les traces des longues migrations
La conquête des royaumes avec l'épée
La boussole incessante, la mer ouverte
L'écho de la pendule dans la mémoire
Le roi exécuté à la hache
La poussière incalculable des armées
La voix du rossignol au Danemark
La ligne scrupuleuse du calligraphe
Le visage du suicidaire dans la glace
La carte du joueur. L'or vorace
Les formes du nuage dans le désert
Chaque arabesque du kaléidoscope
Chaque remord et chaque larme
Il a fallu toutes ces choses
Pour que nos mains se rencontrent 
...


Vers de nouvelles destinations ...

Ne parvenant plus à me poser à bord de l'ancien Kaïkan, j'ose le saut et me retrouve ici ...
Bienvenue à chacun(e) ...


Et parce que j'aime à garder le lien 
N'hésitez pas à revenir ici ...