samedi 6 janvier 2018

Je suis allée treize nuits ...


Il est au cosmos
Un souvenir ancien déjà
En ces temps lointains
Descendait
Lentement
L’âme réservée
D’hiérarchies en hiérarchies
Nulle tâche en son sein
Eternelle sa patience
Elle vint aux hommes
Une nuit de grand froid
Une nuit anonyme
Une nuit chère aux bergers
Elle vint à ceux –ci
Ceux-là mêmes
Qui de par leur piété
Conversaient avec la terre 
Ceux-là mêmes
Qui conservaient de par leur simplicité
Une grande profondeur de cœur
Ils entendirent du haut des monts
Chanter allègrement les anges
Chant inspiré
Au cœur-même des bergers
...
...
...
Il est au cosmos
Un autre souvenir
Un souvenir ancien déjà
Naquit une âme 
De grande lignée
Nombreux furent ses séjours
De temple en temple
Par les Mystères, façonnée
S’y prosternèrent les rois
S’y recueillirent les puissants
S’y rendirent les mages
Ceux-là mêmes
Qui de par leur sagesse
Savaient lire les astres
D’imaginations ils se nourrissaient
« Pour père, le Soleil
Pour mère, la Lune
Le vent l’a porté dans son ventre »
Vinrent les mages
Ceux-là mêmes
Qui de par leur sagesse
Conversaient aux hiérarchies
Ceux-là mêmes qui en images
Suivaient des yeux les descentes d’âmes
La voûte, livre leur était
Spirituels ils étaient 
...
...
Et j’irai ces Temps
En totale liberté
J’irai debout
Je plongerai plus encore
Aux faîtes des mystères
Debout 
Entre terre et ciel
J’irai de pair
Ecouter chanter Isis
Je lirai au ciel les dires de la Sophia
Miroir démantelé
D’un Osiris reconstitué
J’irai
J’irai treize nuits
Lentement 
Profondément
En révérence







Et le cours du temps ...



Et le cours du temps continue sa course en sous-apparence 
...






lundi 1 janvier 2018

J'irai 12 nuits saintes ... (suite) ...

Il est au cosmos
Un souvenir ancien déjà
En ces temps lointains
Descendait
Lentement
L’âme réservée
D’hiérarchies en hiérarchies
Nulle tâche en son sein
Eternelle sa patience
Elle vint aux hommes
Une nuit de grand froid
Une nuit anonyme
Une nuit chère aux bergers
Elle vint à ceux –ci
Ceux-là mêmes
Qui de par leur piété
Conversaient avec la terre 
Ceux-là mêmes
Qui conservaient de par leur simplicité
Une grande profondeur de cœur
Ils entendirent du haut des monts
Chanter allègrement les anges
Chant inspiré
Au cœur-même des bergers
...
...
...
Il est au cosmos
Un autre souvenir
Un souvenir ancien déjà
Naquit une âme 
De grande lignée
Nombreux furent ses séjours
De temple en temple
Par les Mystères, façonnée
S’y prosternèrent les rois
S’y recueillirent les puissants
S’y rendirent les mages
Ceux-là mêmes
Qui de par leur sagesse
Savaient lire les astres
D’imaginations ils se nourrissaient
« Pour père, le Soleil
Pour mère, la Lune
Le vent l’a porté dans son ventre »
Vinrent les mages
Ceux-là mêmes
Qui de par leur sagesse
Conversaient aux hiérarchies
Ceux-là mêmes qui en images
Suivaient des yeux les descentes d’âmes
La voûte, livre leur était
Spirituels ils étaient 
...
...
Et j’irai ces Temps
En totale liberté
J’irai debout
Je plongerai plus encore
Aux faîtes des mystères
Debout 
Entre terre et ciel
J’irai de pair
Ecouter chanter Isis
Je lirai au ciel les dires de la Sophia
Miroir démantelé
D’un Osiris reconstitué
J’irai
J’irai treize nuits
Lentement 
Profondément
En révérence














Le jour de l'An ... Fête du Logos ...

Beau passage de l'An à chacun, chacune d'entre vous 
Comme une envie ce jour de vous partager ce texte qui me suit depuis des années 
...



Le Jour de l’An — Une célébration du Logos
Florin Lowndes

Le Jour de l’An  se trouve dans le temps de Noël, dont les proportions peuvent se caractériser de trois manières différentes : comme les douze Jours et Nuits saints ou bien les treize Jours et Nuits saints ou bien encore, comme les douze Jours saints et treize Nuits saintes. Dans la présente réflexion, c’est la deuxième façon qui nous intéressera, puisqu’elle est particulièrement propre à éclaircir une facette secrète du Jour de l’An. Rudolf Steiner a parlé à plusieurs reprises de la fête du Jour de l’An, par exemple, dans le rapport de celle-ci avec l’ancien conte norvégien Le songe d’Olaf Åsteson, en 1912 à Hanovre[1] ; un deuxième fois à Cologne, en 1913, à l’occasion de la première fondation de la Société anthroposophique[2]. Une semaine après cette dernière date, il évoqua à nouveau « cette époque si importante de l’année, sous le rapport de l’occultisme aussi. On l’appelle le temps des treize jours ».[3] Dans le calendrier anthroposophique de 1912/13, ces jours sont caractérisés par les « treize jours particulièrement productifs pour l’approfondissement mystique »[4].

 




 Ce moment débute le soir de Noël et se termine à l’Épiphanie (jour de la manifestation de Jésus aux Rois Mages).Les treize Nuits saintes commencent à partir du soir de Noël, le 24 décembre et se terminent avec la nuit du 5 au 6 janvier ; les treize Jours vont du jour de Noël, le 25 décembre, au 6 janvier, jour de l’Épiphanie. Dans cette succession, le Jour de l’An est le huitième jour, la Saint-Sylvestre, la huitième nuit.
Ainsi la nuit de la Saint Sylvestre et le Jour de l’an subdivisent ce laps de temps selon les proportions du nombre d’or : 5 :8 :13[5]. La question se pose de savoir ce que signifie cette disposition. Le 25 décembre est le jour de la naissance de Jésus ; le 6 janvier est le jour de l’apparition [naissance à la Terre et mort au Ciel, ndt] du Christ par le baptême du Jourdain ; qu’indique le Jour de l’An ?
La division selon le nombre d’or est connue de l’homme depuis l’Antiquité. Le partage d’une unité est réalisée de manière telle que les parties (subdivisions) se trouvent dans le même rapport entre elles et avec l’unité : A, divisée par B = B, divisée par C = nombre d’or, où A (= B + C) est l’unité, B la plus grande et C la plus petite des parties.
Les Grecs caractérisaient ce « rapport » par lequel  naquit la création du monde aux temps primordiaux, par le mot Logos. Puis le créateur a partagé l’Unité primordiale en la Dualité primordiale selon la division du nombre d’or primordial, de façon que le monde puisse se manifester par lui.[6] (Le mot Logos nous est familier dans le sens de « Verbe » ou « parole » dans un contexte religieux ou scientifique). Mais ce n’est qu’à une époque tardive de la civilisation grecque qu’il a reçu la signification de « récit, parole, histoire, mot ». C’est dans le sens le plus ancien, celui de « rapport » qu’apparaît le terme Logos dans le prologue de l’Évangile de Jean désignant le Logos-créateur du monde Le même sens de Logos johannique, correspond aussi aux Dieux créateurs de l’Ancien Testament, les Élohim, qui ont organisé le chaos primordial en le scindant, formant ainsi le ciel et la Terre. Dans l’Apocalypse de Jean, l’épée à deux tranchants apparaît comme le symbole du Verbe, Créateur du monde : «… et de sa bouche sortait une épée acérée à double tranchant… » — Ap 1, 16) Les Mystères de Pythagore voyaient encore dans l’étoile à cinq branches, le pentacle, la division selon le nombre d’or, qui exprime la partition et en même temps la guérison du monde sous sa forme la plus pure. Car aux sommets du pentacle, les lettres du nom (en grec) du malade et de la déesse qui le guérissait, et en même temps le mot santé, étaient visibles.[7] Dans la suite de l’évolution culturelle, la division par le nombre d’or a acquis une grande importance, par exemple dans l’art, comme le principe de la composition harmonique, ou bien dans les mathématiques comme le rapport numérique singulier dans le domaine des nombres « irrationnels » inaccessibles à la compréhension ordinaire. (Le plus connu de cette famille, le nombre π, caractérise le rapport du rayon du cercle à sa circonférence). De nos jours, la division selon le nombre d’or revient au premier plan dans la recherche sur le chaos. Ces recherches saisissent les lois du vivant qui n’étaient pas abordables par les lois de la logique et parviennent, par exemple avec les « mathématiques fractales », à la possibilité d’un élargissement des sciences naturelles aux domaines du monde éthérique. Avec cela le rapport selon la division par le nombre d’or occupe une position centrale, comme le rapport numérique le plus pur, car « semblable à lui-même ». Ainsi le concept primordial de Logos adopte aujourd’hui un contenu renouvelé, concret et vivant, que lui confère la science moderne.
La division selon le nombre d’or partage une unité (ligne, surface, grandeur, considérées du point de vue des mathématiques), dans un rapport qui, dans le sens primordial du concept, est identique au rapport primordial de la Création du monde. Le Jour de l’An partage aussi la durée des treize jours selon le nombre d’or et renvoie par sa situation (par son rapport « doré » avec Noël et l’Épiphanie), au Logos, au Créateur du monde. Au « milieu » entre le jour de la fête de l’apparition du Christ, se place la fête du Jour de l’An comme fête du Logos. Cette fête, Rudolf Steiner la désigne, dans le Calendrier anthroposophique de 1912/13 comme la « fête de Jésus-Christ. En elle, Noël est réunie l’Épiphanie, Jésus est réuni au Christ. Le Logos, qui partagea l’unité primordiale en formant le ciel et la Terre, réunit la dualité homme et Dieu en une unité nouvelle. Ainsi, de la même façon que dans les temps primordiaux, le nombre d’or fut le signe du partage, il devient maintenant, sous l’action du Logos, le signe de la guérison du monde partagé. La nuit de la Saint Sylvestre et le Jour de l’An partagent ce laps de temps entre l’ancienne et la nouvelle année, mais les réunissent aussi dans un moment particulier durant lequel l’ancien peut se transformer en nouveau : un moment de renaissance, une création nouvelle.
Les Évangiles ont déjà subtilement annoncé, au début de leur récit respectif, ces trois événements de la naissance de Jésus, l’apparition du Christ et de la Création par le Logos. À Noël, nous fêtons la naissance de l’Enfant Jésus de la lignée de Nathan, décrite par Luc ; le Jour des Rois, l’annonce faite aux Rois de la naissance de l’Enfant Jésus de la lignée de Salomon, décrite par Matthieu ; par ce même jour, comme jour de l’Épiphanie, nous fêtons aussi la descente du Christ chez Jésus par le baptême dans le Jourdain, que Marc place au commencement de son Évangile. Ainsi Noël est lié à l’Enfant Jésus de la lignée de Nathan, le Jour des Rois à l’Enfant Jésus de la lignée de Salomon, l’événement de l’Épiphanie avec le Christ ; et en outre nous pouvons relier la fête du Nouvel An avec la fête de Jésus Christ, avec la fête de la création du monde et la fête de la guérison du monde par le Logos que Jean[8] décrit au début de son Évangile : Nuit de la Saint Sylvestre et fête du Jour de l’An — la Fête du Logos.
Das Goetheanum 1/1993.
(Traduction  Daniel Kmiecik)




[1] GA 158, Hanovre 1.1.1912.
[2] À l’endroit cité précédemment, Cologne, 1.1.1913.
[3] À l’endroit cité précédemment, Berlin, 7.1.1913.
[4] Calendrier 1912/13, Éditions philosophiques-anthroposophiques. Dans ce calendrier au 24 décembre se trouve indiqué « Adam & Ève — célébration de la veillée de Noël (début des treize Jours saints, qui sont particulièrement favorables à l’approfondissement mystique et se terminent le 6 janvier).
[5] De tels rapports sont désignés comme « irrationnels » par les mathématiques, cela veut dire que les nombres que ces rapports caractérisent, ne sont pas des nombres entiers, mais infinis. La série de ceux qui sont ordonnés selon le nombre d’or est : 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34 etc. est appelée série de Fibonacci. Dans la géométrie, le rapport « doré » apparaît sous sa forme la plus nette dans le pentacle, dont il est le principe ordonnateur et créateur. Dans le pentacle, tous les segments de droite se situent dans un rapport gouverné par le nombre d’or. En ce qui concerne notre propos, la difficulté surgit de devoir transcrire les concepts mathématiques exacts, mais aussi abstraits, dans les concepts vivants des jours de l’année ou de fête. Le schéma montre, légèrement simplifiés, les rapports entre la veillée et le jour de Noël, la nuit de la Saint Sylvestre et le Jour de l’An, le jour des Rois et l’Épiphanie ; une justification plus approfondie ne s’inscrit pas dans les limites de cet article.
[6] « La dualité, on la désigne dans l’occultisme comme le nombre de la manifestation…Rien ne peut se révéler sans se rapprocher du nombre deux. » Rudolf Steiner, conférence à Stuttgart, 15.09.1907, dans GA 101.
[7] 1. en grec : (h)ygieia (υγιεια) poétique (h)ygeia (υγεια), santé (physique et morale) personnifiée, déesse de la santé, surnom d’Athéna ; 2. en grece (h)ygies (υγιες) sain, bien portant, guéri, gaillard.
[8] Après sa dernière allocution à Dornach, le 28.9.1924, R. Steiner a donné des explications orales aux médecins Ludwig Noll et Ita Wegman, sur le Mystère de la résurrection de Lazare. Comme Lazare était devenu, après sa résurrection, le « disciple que le Seigneur aimait », et qu’il devint par la suite Jean l’Évangéliste, eut lieu en lui, pour le première fois la réunion complète des composantes de l’entité humaine. Aux quatre premières composantes, provenant de l’entité de Lazare, elle-même — du corps physique à l’âme de cœur ou d’entendement — se sont unis les quatre composantes supérieures — de l’Homme-esprit à l’âme de conscience — de Jean-Baptiste-Élie. De ce fait s’incarnèrent pour la première fois en ce disciple (voir GA 238) les quatre composantes supérieures de l’entité humaine. C’est pourquoi Jean est le premier être humain à disposer de ces neuf composantes au complet, du corps physique à l’Homme-esprit. Comme tel, Rudolf Steiner le désigna comme premier initié christique. On peut remarquer maintenant que le Jour du nouvel An se situe exactement au milieu des deux fêtes qui, dans les treize Jours saints, honorent et se rapportent aux deux personnalités de Jean le Baptiste et Jean l’Évangéliste. Le jour du Baptême dans le Jourdain, réalisé par Jean-Baptiste, le présente comme l’intercesseur des quatre composantes supérieures de l’entité humaine, comme sa mission centrale, alors que le jour de fête du 24 décembre se rapporte au jour de naissance de cette entité humaine [dont la « base anthropologique » est fournie par Le Jésus de la lignée de Nathan ayant reçu, à 12 ans et hébergé jusqu’à trente, le Je du Jésus de la lignée de Salomon, ndt]

[1] « La dualité, on la désigne dans l’occultisme comme le nombre de la manifestation…Rien ne peut se révéler sans se rapprocher du nombre deux. » Rudolf Steiner, conférence à Stuttgart, 15.09.1907, dans GA 101.
[1] 1. en grec : (h)ygieia (υγιεια) poétique (h)ygeia (υγεια), santé (physique et morale) personnifiée, déesse de la santé, surnom d’Athéna ; 2. en grece (h)ygies (υγιες) sain, bien portant, guéri, gaillard.
[1] Après sa dernière allocution à Dornach, le 28.9.1924, R. Steiner a donné des explications orales aux médecins Ludwig Noll et Ita Wegman, sur le Mystère de la résurrection de Lazare. Comme Lazare était devenu, après sa résurrection, le « disciple que le Seigneur aimait », et qu’il devint par la suite Jean l’Évangéliste, eut lieu en lui, pour le première fois la réunion complète des composantes de l’entité humaine. Aux quatre premières composantes, provenant de l’entité de Lazare, elle-même — du corps physique à l’âme de cœur ou d’entendement — se sont unis les quatre composantes supérieures — de l’Homme-esprit à l’âme de conscience — de Jean-Baptiste-Élie. De ce fait s’incarnèrent pour la première fois en ce disciple (voir GA 238) les quatre composantes supérieures de l’entité humaine. C’est pourquoi Jean est le premier être humain à disposer de ces neuf composantes au complet, du corps physique à l’Homme-esprit. Comme tel, Rudolf Steiner le désigna comme premier initié christique. On peut remarquer maintenant que le Jour du nouvel An se situe exactement au milieu des deux fêtes qui, dans les treize Jours saints, honorent et se rapportent aux deux personnalités de Jean le Baptiste et Jean l’Évangéliste. Le jour du Baptême dans le Jourdain, réalisé par Jean-Baptiste, le présente comme l’intercesseur des quatre composantes supérieures de l’entité humaine, comme sa mission centrale, alors que le jour de fête du 24 décembre se rapporte au jour de naissance de cette entité humaine [dont la « base anthropologique » est fournie par Le Jésus de la lignée de Nathan ayant reçu, à 12 ans et hébergé jusqu’à trente, le Je du Jésus de la lignée de Salomon, ndt]