Il est des souffles de femmes au sextant du monde
Lente mer des sources aux éveils d’aubes claires
Entendez-vous, du fond d’entrailles se livrer le chant ?
Longue ode sinueuse au sel d’armes
rouillées
Le chœur sera d’amour et de vers pacifiés
Mères aux ventres pleins à l’innocence
offerte
Vibrantes d’espoir peigné et de lave
défaite
Déclinées en longue file au détriment des
chemins
Déconcertant le loup et louant l’aigle fou
Il est aux frontières de raison des
oraisons de femmes
Disciples rebelles d’un passé révolu
Poètes nues aux urnes falsifiées
Renversant d’un coup de hanche les
bulletins d’oppression
Lançant au ciel une pluie de plis ouverts
La voix monte douce aux lèvres des petites
filles
Elles savent la victoire au détour des
mères
Femmes d’ici et d’ailleurs
Femmes – demeures et de nulle part
Femmes dévoilées au flot des chevaux
sauvages
La mer ouvre en son sein des promesses
d’envol
Et c’est grâce en ce monde que d’y être
conviées
Ô femmes languissantes aux archers des
colonnades
Glissez ondulantes aux vierges lapidaires
Nos textes seront déroulés aux portes des
villes
Et nos cheveux dénoués aux serrures de volets
clos
Le vol sera de grâce et les noces de sacre
Il est des unions qui se déclinent aux
pieds des réverbères
Un geste d’herbes folles en guise
d’offrande
Ce soir nous chausserons l’ombre de vos pas
Distillant au vent qui passe l’exil d’un
trépas
Ravissant, d’un pas de loup les stigmates
d’une danse
Et nous irons, droit devant aux sillons
d’outremer
En ces contrées anonymes aux cartes
souillées
Voiles de vaisseaux ouverts aux artères de
femmes
Il est des odes de libération qui hululent
en silence
Et la vieille se meurt aux rives – embarcadères
Déclinaison funeste d’un passé avorté
Une plume glisse aux cloîtres - océans
Fragment d’aile brisée à l’engelure des
cornées
Hallali ultime d’un cygne sacrifié
Il
est aux écumes brimées des hordes de faux - semblants
Qui engendrent au revers, des miroirs sans
tain
L’océan se noie aux menstrues des femmes
Mer rouge déclinée au sang des mirages
défaits
Pulsations outrées aux voûtes de marées
distraites
Merci pour cet hymne magnifique, digne d'un Ferré. j'aime beaucoup et en particulier ceci : "L’océan se noie aux menstrues des femmes
RépondreSupprimerMer rouge déclinée au sang des mirages défaits"
je t'embrasse soeur d'âme