vendredi 26 avril 2019

Il est des souffles de femmes ...

Il est des souffles de femmes au sextant du monde
Lente mer des sources aux éveils d’aubes claires


Entendez-vous, du fond d’entrailles  se livrer le chant ?
Longue ode sinueuse au sel d’armes rouillées
Le chœur sera d’amour et de vers pacifiés
Mères aux ventres pleins à l’innocence offerte
Vibrantes d’espoir peigné et de lave défaite
Déclinées en longue file au détriment des chemins
Déconcertant le loup et louant l’aigle fou
Il est aux frontières de raison des oraisons de femmes
Disciples rebelles d’un passé révolu
Poètes nues aux urnes falsifiées
Renversant d’un coup de hanche les bulletins d’oppression
Lançant au ciel une pluie de plis ouverts
La voix monte douce aux lèvres des petites filles
Elles savent la victoire au détour des mères
Femmes d’ici et d’ailleurs
Femmes – demeures  et de  nulle part
Femmes dévoilées au flot des chevaux sauvages
La mer ouvre en son sein des promesses d’envol
Et c’est grâce en ce monde que d’y être conviées
Ô femmes languissantes aux archers des colonnades
Glissez ondulantes aux vierges lapidaires
Nos textes seront déroulés aux portes des villes
Et nos cheveux dénoués aux serrures de volets clos
Le vol sera de grâce et les noces de sacre
Il est des unions qui se déclinent aux pieds des réverbères
Un geste d’herbes folles en guise d’offrande
Ce soir nous chausserons l’ombre de vos pas
Distillant au vent qui passe l’exil d’un trépas
Ravissant, d’un pas de loup les stigmates d’une danse
Et nous irons, droit devant aux sillons d’outremer
En ces contrées anonymes aux cartes souillées
Voiles de vaisseaux ouverts aux artères de femmes
Il est des odes de libération qui hululent en silence
Et la vieille  se meurt aux rives – embarcadères
Déclinaison funeste d’un passé avorté
Une plume glisse aux cloîtres -  océans
Fragment d’aile brisée à l’engelure des cornées
Hallali ultime d’un cygne sacrifié
Il  est aux écumes brimées des hordes de faux - semblants
Qui engendrent au revers, des miroirs sans tain
L’océan se noie aux menstrues des femmes
Mer rouge déclinée au sang des mirages défaits
Pulsations outrées aux voûtes de marées distraites


1 commentaire:

  1. Merci pour cet hymne magnifique, digne d'un Ferré. j'aime beaucoup et en particulier ceci : "L’océan se noie aux menstrues des femmes
    Mer rouge déclinée au sang des mirages défaits"

    je t'embrasse soeur d'âme

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