Petit à petit , l'oiseau fait son nid ...
Merci à Barek pour la conception du site ...
Le Kaïkan vogue de plus en plus à découvert
...
Petit à petit , l'oiseau fait son nid ...
Merci à Barek pour la conception du site ...
Le Kaïkan vogue de plus en plus à découvert
...
Chaque jour elle choisit
Mais Odin obtient l'autre moitié ...
Extrait de " L'Edda " par Snorri Sturluson
Je n'ai pas encore de concept précis mais je ressens une gestation intérieure qui prend peu à peu forme ...Je suis, je l'avoue, attentive de ne pas trop y imposer de forme ou idée préconçue ...Juste laisser naître et immerger ce qui demande à être et se manifester ...Je connais cette étape et cet état, l'expliquer plus encore serait déjà le trahir
Quelle est la mission de l'artiste ?Cette question me titille de plus en plus ...Comment me positionner face à ce qui se passe actuellement au niveau des montées de la droite, voire d'extrême droite ?Le Quête de Kaïkan ... Quête de cette guerrière pacifique et méditative ...
Comment témoigner pour que les dérives du passé ne se reproduisent ?Oeuvre de mémoire, œuvre d'hommage à ces hommes, femmes et enfants qui ont et donnent encore leur vie au nom de la Liberté, d'une pseudo Liberté parfois, d'une illusion de Liberté souvent ...Plus concrètement , comment faire en sorte que la voix de tou(te)s, des minorités puissent avoir droit au chapitre ?Comment concilier mon positionnement et ma démarche spirituelle ?Les combats individuels, collectifs, familiaux, régionaux, mondiaux ne sont-ils finalement pas le miroir de combats ici bas qui se passent bien au-delà de nous ?Quelle est ma part active dans cet état de fait ?En tant qu'humaine, femme, mère et mamouchka, artiste en ce XXIème siècle ?Je sais que la voie dans laquelle je pose le pied pour ma recherche actuelle me fait largement sortir de ma zone de confort, je connais aussi l'inévitable et l'appel de ces thématiques qui me reviennent en leitmotivs dans ma création ...Témoigner ...Passages du seuil multiples ...
L’ opposition intérieure de vibration lorsque j’ évoque des
projets artistiques et autres et la mort intérieure lors de conversations de
banalités quotidiennes se fait ressentir jusqu’aux tréfonds de mon corps et mon
cœur.
D’une part, et je connais cela pour le vivre, le sentiment d’être légère,
d’avoir une danse de vie intérieure et d’autre part, le sentiment d’être clouée
au sol, d’avoir les ailes coupées ou plutôt engluées de goudron.
« Engluées de
goudron », expression karmique s’il en est …
Idéaux de création, idéaux
d’amour, idéaux de relation amoureuse, idéaux spirituels …
Antithèse s’il en est de ces matières, l’une noire, l’autre
blanche ( car je vois ces plumes comme un duvet blanc), l’une lourde et
poisseuse, l’autre pure et légère, à peine incarnée …
Comment concilier ces
polarités ?
Car il s’agit bien de polarités dans
ce cas-ci …
Le désir d’envol, de légèreté et de spiritualité dans
l’artistique et d’autre part, le poids des données matérielles à assumer …
Qu’il est donc pénible de s’incarner sur terre !
Comment trouver un juste milieu
mais ai-je envie d’un milieu ?
Je ne le pense pas en fait …
J’aime me sentir vibrer, me sentir
en Vie, surfer dans et sur les vagues de la création.
Comment harmoniser goudron et
plumes dans une œuvre ?
Pureté de l’avant naissance et la réalité de notre monde ?
Pureté des glaciers et leur
disparition dans une rencontre de Noir et Blanc ?
Œuvre alchimique s’il en est qui commence par l’œuvre au Noir ( après un long temps de macération ) …Venons-nous tous du Minuit des Mondes ?Je le pense …
De quel droit porter alors un
jugement sur la destinée et trajectoire de l’un ou l’autre ?
Cette semaine Ramdam me fait entrer, chaussée de bottes
prenant l’eau, de souliers rouges au cœur de la forêt …
Au cœur même de cette forêt guettent les loups : cruauté du désespoir, cruauté de ce à quoi mène le désespoir …
Mise en abîme des espoirs …
Le désespoir dans le désespoir …
Le désespoir des espoirs …
« To a land unknow » … « Toxic » …
Jusqu’où irai-je pour nourrir mes espoirs ? Combien de sacrifices serai-je prête à faire ?
Combien de possibles avorterai – je ?
Il y a aussi « Berlin, été
42 » … Le courage tout simple, réel de cette jeune femme qui, entraînée
par la destinée de ses rencontres et l’enfant qu’elle porte et mis au monde
pendant son incarcération , garde la tête haute et imprime à chacun de ses
gestes la noblesse de l’humain …
Et puis, il y a ma colère
intérieure face à la mauvaise foi de Line Riefenstahl, mon questionnement sur
la part active et engagée de l’artiste …
Cette colère m’habite encore …
Comment oser nier et renier les
conséquences de nos actes … aussi répréhensibles soient ils …Qu’aurai-je fait
en temps de guerre ? Idéalement, je peux y répondre : la résistance
gronde en moi … Mais dans le concret du moment, d’une situation, de
tortures ?
Si mes enfants et petits-enfants
étaient menacés ?
Je ne peux y répondre …
« Dwelling among the gods », “Save our souls”, “ The song of others”,
“Voyage a Gaza” …
Frontières – Passages de
frontières – Fuites de dictatures … Vers quelles destinations ?
A quel prix ? Risque de mort
– Espoirs d’un mieux – Risque de mort lors des traversées …
Passages du seuil … De là à là …
De là à un autre là … De là encore à un autre là, ponctué de menaces de morts,
de tortures, de peurs, d’humanité aussi … Surréalisme des demandes
administratives pour ces passages de frontières … Dérives … Exploitations
humaines … Règlement – Humanité … Qui est qui ? Aléatoire des décisions …
De là à un autre là encore …
Passages du seuil ponctués
d’intervalles d’humanité aussi … Juste le temps d’une respiration, d’un regard,
d’un café, d’une parole échangée …
Guerre – Passage du seuil – Vie –
Mort – Souffrance – Espoirs d’un mieux …
Macérations dans la nuit – Pause – Séparation - Évaporation – Calcination -,Cendres – Cendres
blanchies – Lavation des cendres – Temps de pause dans la nuit – Séparation –
Evaporation – Sels minéraux – Substance purifiée – Retrouvailles – Elixir …
Laisser mûrir…
Laisser la décomposition se faire
demande de faire un deuil et accepter ce qui est, ce qui se défait et se trame
dans l’obscurité, dans ce No man’s Land …
Garder confiance et patience dans
le chaos …
Mues successives …
Moments de vulnérabilité au cœur
du processus …
Rester debout en soi même au cœur
de ce chaos transformateur …
Oser faire confiance et à l’abri
de la lumière laisser l’œuvre s’ opérer …
Séparation de la matière solide et
du liquide – Bain de macération …
Quoi se retrouve où ?
Quelle part divine ici et
là ?
Evaporation douce – Calcination …
L’Oeuvre au Noir …
Sacrifice ultime …
Réduction en cendres …
Patience – Courage …
Le Phoenix renaîtra-t-il de ses
cendres ?
Eau de pluie – Eau d’orage – Eau
de neige – Eau douce – Eau sacrée …
Dormir …
Pause …
Laisser avec paix se faire ce qui
doit se faire …
Ne pas résister …
Avoir confiance dans le processus
…
Nuit noire de purification …
L’œuvre au Blanc …
Destinées … Moments de destinées …
Séparation entre les cendres
lavées et l’eau d’ici …
Evaporation douce …
Formes inattendues …
Verre qui se fend …
Lente révélation de ce qui se
manifeste …
Réunir ce qui a été séparé …
Des sels minéraux à l’alcool
macéré de base …
Naissance de l’Elixir …
Renaître de ses cendres …
Naître à son propre chaos …
Passage du seuil …
Re – Naissances …
« Là où personne n’est
responsable, tout le monde est responsable »
« Memorias de un cuerpo que
arde »
Derrière les renaissances à
soi-même se murmurent parfois les plus grandes douleurs …
Derrière le corps assumé se
distillent les coups et abus métamorphosés …
Tant peu soit-il possible …
Pudeur des non – dits ou/et non
reconnus par les autres …
Jusqu’où suis-je prête à aller
pour le conformer au regard des autres ?
« Toxic » à nouveau,
« The substance », film magistral et dérangeant, œuvre d’art
cinématographique au sein de laquelle se côtoient les peintures de Bacon et du
pop art …
Quelle est la place de la femme
dans nos sociétés ?
Ici et là …
Qu’est-ce que vieillir ?
Comment accepter les traces du
temps …
A quel point le regard des autres
nous concerne-t-il, nous influence-t-il ?
« The substance » à
nouveau …
Y-a-t-il une limite au trop ?
Où serait ce trop dans la scène du bain de sang de la fête du Nouvel
An ?
Ce « Trop », écho du « Trop » dans la quête et le sacrifice
à soi-même, des diverses parts de soi …
Œuvre au Rouge …
Guerre et Paix portent en elles ce
rouge sang …
Ne sommes nous finalement pas tous
et toutes acteurs de nos propres dérives et métamorphoses ?
Mais …
Du « Je » à une
communauté de « Je » …
« L’acier a coulé dans nos veines » …
Merci au https://www.ramdamfestival.be/ pour
ces plongées – miroirs …