lundi 17 mars 2025

Petit à petit ... Vers le site ...

 Petit à petit , l'oiseau fait son nid ...

Merci à Barek pour la conception du site ...
Le Kaïkan vogue de plus en plus à découvert 

La Quête de Kaïkan

...


Les icebergs se souviennent ...

Qui connaît les souvenirs d'Icebergs ?
Ils digèrent en solitaires la folie des hommes ...
















 

vendredi 14 mars 2025

Folkvang ...


Folkvang est appelé

L'endroit où Freya décide

De l'attribution des sièges dans la Halle.



  La moitié des morts au combat 

Chaque jour elle choisit


Mais Odin obtient l'autre moitié ...

Extrait de " L'Edda " par Snorri Sturluson 



lundi 10 mars 2025

Ô Voyageurs ...



                  
" Ô Voyageurs sur les eaux noires en quête de sanctuaires , 
allez et grandissez, plutôt que de bâtir ...




La terre aux pierres déliées s'en vient d'elle-même 
Se défaire au penchant de ces eaux.


                


Et nous, Servantes déliées, nous en allons 
Et les pieds vains
 Parmi les sables très mobiles
..."





Extrait de "Amers", Saint - John Perse
...


lundi 3 mars 2025

Même mort(e)s, ils, elles demeurent ...


" Quand ils veulent rendre compte de l' indescriptible, au-moins sur le mode de la métaphore, beaucoup d'auteurs qualifient Auschwitz d' enfer ou se réfèrent à Dante et à ses cauchemars médiévaux. Mais Auschwitz était terrestre et contemporain . Le fait qu' Auschwitz ait été possible au cœur d' une civilisation ordonnée ne cesse de donner prétexte à des exhortations de prudence générale pour l'avenir : Auschwitz ne doit jamais se répéter. Sur le principe, c' est juste ... On ne devra cependant pas lire ce livre comme une leçon de morale obligatoire . Car il ne peut être question d'attribuer un sens à la souffrance des femmes maltraitées du bloc 10 .Si l' on veut consolider les droits humains et une éthique médicale, on n' a pas besoin d' un lieu comme Auschwitz, les droits de l'homme ne doivent pas tirer leurs valeurs de la négation du mal . Ce qui produit un sens, ce sera avant tout que ces femmes, comme toutes les victimes des criminels nationaux-socialistes ne soient pas oubliées ."
Extrait de " Les femmes du bloc10 " , Hans - Joachim Lang 








 

dimanche 9 février 2025

Comment témoigner ?

 Je laisse les images et objets venir à moi pour alimenter l' Oeuvre de témoignage qui sourde sans répit ...




Je n'ai pas encore de concept précis mais je ressens une gestation intérieure qui prend peu à peu forme ...

Je suis, je l'avoue, attentive de ne pas trop y imposer de forme ou idée préconçue ...
Juste laisser naître et immerger ce qui demande à être et se manifester ...
Je connais cette étape et cet état, l'expliquer plus encore serait déjà le trahir 
 Quelle est la mission de l'artiste ?

Cette question me titille de plus en plus ...
Comment me positionner face à ce qui se passe actuellement au niveau des montées de la droite, voire d'extrême droite ?

Le Quête de Kaïkan ... Quête de cette guerrière pacifique et méditative ...

 

 Comment témoigner pour que les dérives du passé ne se reproduisent ?

Oeuvre de mémoire, œuvre d'hommage à ces hommes, femmes et enfants qui ont et donnent encore leur vie au nom de la Liberté, d'une pseudo Liberté parfois, d'une illusion de Liberté souvent ...
Plus concrètement , comment faire en sorte que la voix de tou(te)s, des minorités puissent avoir droit au chapitre ?

Comment concilier mon positionnement et ma démarche spirituelle ?
                        Les combats individuels, collectifs, familiaux, régionaux, mondiaux ne sont-ils finalement pas le miroir de combats ici bas  qui se passent bien au-delà de nous ?

Quelle est ma part active dans cet état de fait ?
En tant qu'humaine, femme, mère et mamouchka, artiste en ce  XXIème siècle ?

Je sais que la voie dans laquelle je pose le pied pour ma recherche actuelle me fait largement sortir de ma zone de confort, je connais aussi l'inévitable et l'appel de ces thématiques qui me reviennent en leitmotivs dans ma création ...
Témoigner ...

Passages du seuil multiples ...



 


mardi 28 janvier 2025

Une semaine de Ramdam Festival, Le Festival du film qui dérange ... à Tournai ...

 

L’ opposition intérieure de vibration lorsque j’ évoque des projets artistiques et autres et la mort intérieure lors de conversations de banalités quotidiennes se fait ressentir jusqu’aux tréfonds de mon corps et mon cœur.


D’une part, et je connais cela pour le vivre, le sentiment d’être légère, d’avoir une danse de vie intérieure et d’autre part, le sentiment d’être clouée au sol, d’avoir les ailes coupées ou plutôt engluées de goudron.

«  Engluées de goudron », expression karmique s’il en est …

 Icare des temps modernes qui se brûle les ailes à ses idéaux …

Idéaux de création, idéaux d’amour, idéaux de relation amoureuse, idéaux spirituels …

 Les plumes et le goudron …

Antithèse s’il en est de ces matières, l’une noire, l’autre blanche ( car je vois ces plumes comme un duvet blanc), l’une lourde et poisseuse, l’autre pure et légère, à peine incarnée …

Comment concilier ces polarités ?

Car il s’agit bien de polarités dans ce cas-ci …

Le désir d’envol, de légèreté et de spiritualité dans l’artistique et d’autre part, le poids des données matérielles à assumer …
Qu’il est donc pénible de s’incarner sur terre !

Comment trouver un juste milieu mais ai-je envie d’un milieu ?

Je ne le pense pas en fait …

J’aime me sentir vibrer, me sentir en Vie, surfer dans et sur les vagues de la création.

 

Comment harmoniser goudron et plumes dans une œuvre ?
Pureté de l’avant naissance et la réalité de notre monde ?

Pureté des glaciers et leur disparition dans une rencontre de Noir et Blanc ?

 Blessures à fleur de peau …

 Noir – Blanc – Rouge …

Œuvre alchimique s’il en est qui commence par l’œuvre au Noir ( après un long temps de macération ) …Venons-nous tous du Minuit des Mondes ?Je le pense …

De quel droit porter alors un jugement sur la destinée et trajectoire de l’un ou l’autre ?

 

Cette semaine Ramdam me fait entrer, chaussée de bottes prenant l’eau, de souliers rouges au cœur de la forêt …

Au cœur même de cette forêt guettent les loups : cruauté du désespoir, cruauté de ce à quoi mène le désespoir …

Mise en abîme des espoirs …

Le désespoir dans le désespoir …

Le désespoir des espoirs …

« To a land unknow » … « Toxic » …

 

Jusqu’où irai-je pour nourrir mes espoirs ? Combien de sacrifices serai-je prête à faire ?

Combien de possibles avorterai – je ?

Il y a aussi « Berlin, été 42 » … Le courage tout simple, réel de cette jeune femme qui, entraînée par la destinée de ses rencontres et l’enfant qu’elle porte et mis au monde pendant son incarcération , garde la tête haute et imprime à chacun de ses gestes la noblesse de l’humain …

Et puis, il y a ma colère intérieure face à la mauvaise foi de Line Riefenstahl, mon questionnement sur la part active et engagée de l’artiste …

Cette colère m’habite encore …

Comment oser nier et renier les conséquences de nos actes … aussi répréhensibles soient ils …Qu’aurai-je fait en temps de guerre ? Idéalement, je peux y répondre : la résistance gronde en moi … Mais dans le concret du moment, d’une situation, de tortures ?

Si mes enfants et petits-enfants étaient menacés ?

Je ne peux y répondre …

 «  Là où personne n’est responsable, tout le monde est responsable »

« Dwelling among the gods »,  “Save our souls”, “ The song of others”, “Voyage a Gaza” …

Frontières – Passages de frontières – Fuites de dictatures … Vers quelles destinations ?

A quel prix ? Risque de mort – Espoirs d’un mieux – Risque de mort lors des traversées …

Passages du seuil … De là à là … De là à un autre là … De là encore à un autre là, ponctué de menaces de morts, de tortures, de peurs, d’humanité aussi … Surréalisme des demandes administratives pour ces passages de frontières … Dérives … Exploitations humaines … Règlement – Humanité … Qui est qui ? Aléatoire des décisions … De là à un autre là encore …

Passages du seuil ponctués d’intervalles d’humanité aussi … Juste le temps d’une respiration, d’un regard, d’un café, d’une parole échangée …

 

Guerre – Passage du seuil – Vie – Mort – Souffrance – Espoirs d’un mieux …

 L’œuvre au Noir – L’œuvre au Blanc – L’œuvre au Rouge …

Macérations dans  la nuit – Pause – Séparation -  Évaporation – Calcination -,Cendres – Cendres blanchies – Lavation des cendres – Temps de pause dans la nuit – Séparation – Evaporation – Sels minéraux – Substance purifiée – Retrouvailles – Elixir …

Laisser mûrir…

Laisser la décomposition se faire demande de faire un deuil et accepter ce qui est, ce qui se défait et se trame dans l’obscurité, dans ce No man’s Land …

Garder confiance et patience dans le chaos …

 Chaque chaos est-il porteur d’à venir ?

Mues successives …

Moments de vulnérabilité au cœur du processus …

Rester debout en soi même au cœur de ce chaos transformateur …

Oser faire confiance et à l’abri de la lumière laisser l’œuvre s’ opérer …

 Séparation …

Séparation de la matière solide et du liquide – Bain de macération …

Quoi se retrouve où ?

Quelle part divine ici et là ?

Evaporation douce – Calcination …

L’Oeuvre au Noir …

Sacrifice ultime …

Réduction en cendres …

Patience – Courage …

 Être réduit aux cendres de soi-même …

Le Phoenix renaîtra-t-il de ses cendres ?

 Lavation des cendres …

Eau de pluie – Eau d’orage – Eau de neige – Eau douce – Eau sacrée …

Dormir …

Pause …

Laisser avec paix se faire ce qui doit se faire …

Ne pas résister …

Avoir confiance dans le processus …

Nuit noire de purification …

L’œuvre au Blanc  …

 C’est au cœur – même des nuits que se décante ce qui doit m’être …

Destinées … Moments de destinées …

 Réveil …

Séparation entre les cendres lavées et l’eau d’ici …

Evaporation douce …

 Sels minéraux …

Formes inattendues …
Verre qui se fend …

 Accueillir ce qui est …

Lente révélation de ce qui se manifeste …

 L’œuvre au Rouge …

Réunir ce qui a été séparé …

Des sels minéraux à l’alcool macéré de base …

Naissance de l’Elixir …

 La traversée a été hasardeuse, déstabilisante, chaotique et purificatrice à la fois …

Renaître de ses cendres …

Naître à son propre chaos …

Passage du seuil …

Re – Naissances …

 Premiers pas de l’enfant …

«  Là où personne n’est responsable, tout le monde est responsable »

«  Memorias de un cuerpo que arde »

Derrière les renaissances à soi-même se murmurent parfois les plus grandes douleurs …

Derrière le corps assumé se distillent les coups et abus métamorphosés …

Tant peu soit-il possible …

Pudeur des non – dits ou/et non reconnus par les autres …

Jusqu’où suis-je prête à aller pour le conformer au regard des autres ?

«  Toxic » à nouveau, « The substance », film magistral et dérangeant, œuvre d’art cinématographique au sein de laquelle se côtoient les peintures de Bacon et du pop art …

Quelle est la place de la femme dans nos sociétés ?

Ici et là …

Qu’est-ce que vieillir ?

Comment accepter les traces du temps …

A quel point le regard des autres nous concerne-t-il, nous influence-t-il ?

« The substance » à nouveau …
Y-a-t-il une limite au trop ?
Où serait ce trop dans la scène du bain de sang de la fête du Nouvel An ?
Ce « Trop », écho du « Trop » dans la quête et le sacrifice à soi-même, des diverses parts de soi …

Œuvre au Rouge …

Guerre et Paix portent en elles ce rouge sang …

 Œuvre au Noir – Œuvre au Blanc – Œuvre au Rouge …

Ne sommes nous finalement pas tous et toutes acteurs de nos propres dérives et métamorphoses ?

 Oui …

 Mais …

 « Là où personne n’est responsable, tout le monde est responsable »

Du « Je » à une communauté de « Je » …
«  L’acier a coulé dans nos veines » …

 La matière métamorphosée coule encore dans nos veines …

 

 

Merci au https://www.ramdamfestival.be/ pour ces plongées – miroirs …