dimanche 14 juillet 2024

M'en allant au Marché aux puces ...

"Comme la même "réalité spirituelle" peut se manifester sous des apparences multiples, tous les objets, êtres, événements, qui manifestent cette réalité sont en rapport symbolique avec elle, et entre eux. 
La signification symbolique d'un objet est donc loin d'être simple et équivoque : elle est l'ensemble des rapports analogiques qui le relient a l'essence qu'il manifeste et à toutes les autres manifestations de cette essence. 
Ces rapports analogiques, ce n'est pas l'esprit humain qui les crée : ils sont réellement et notre rôle consiste seulement à les déchiffrer. 
" Extrait de Sainte Anne d'Alchimie, Guy Béatrice

 

  







vendredi 5 juillet 2024

Les plantes sont les pensées des défunts ... Mars et les aiguilles de pin ...


 " Une hésitation prolongée de clefs dans les serrures, un dernier contact brutal et muet de l'ennemi, et l'on est seul désormais dans cette nécropole, seul et prisonnier de tout, de son angoisse, de ses rêves, de ses souvenirs, de l'inconnu qu'on est, de sa résistance, de sa lâcheté aussi.

Enfin, on fera connaissance avec soi-même."

Extrait de Héros et martyrs, 1940-1945 Les fusillés
Maison d'éditions J. Rozez S.A. Bruxelles


J'irai à la rencontre de chacun, de chacune ...
Pas à pas, j'ai conscience de marcher sur un fil de funambule, là à cette frontière du Passage du seuil ...

J'ai conscience à la fois de l'ampleur mais aussi de la responsabilité de ces rencontres ...



J'irai ces rencontres en spirituel et artistique ...

Rendant hommage à ces hommes, femmes, enfants entraînés dans la folie des guerres ...

J'irai, témoin de cette mémoire ...
Je vais, en alerte d'éveil de conscience ...
Plus que jamais en ces temps troublés ... 


 

mardi 2 juillet 2024

Pause cacao ...

Après une nuit ponctuée de réveils et des endormissements matinaux dérangés par le bruit, je me suis levée de mauvaise humeur ... Ça ne m'arrive pas souvent en fait ... J' ai décidé de postposer ce premier moment de rencontre avec le cacao, tout à mon énervement intérieur ...
La poésie de la préparation m'a un peu apaisée, le gardien de la table m'a ancrée ... Je ne suis pas encore calmée intérieurement, j'accueille cet état et le laisse me parler ... Je découvre le Trinity, ai la nostalgie du Criollo ( c' est mon chouchou ) ... Je ne me lie pas au solstice, intellectuellement oui mais pas dans mon être .. Je suis de l'Instant ... Avec le mauve, non pas comme le mauve des lilas, non pas comme le mauve de la Glycine , pas le mauve de la bruyère même quand elle est d'Apolinaire ... De L'éternité de l'instant avec ce mauve de tes yeux, ce mauve qui se trouve derrière les yeux de ton camarade, ce mauve qui se trouve derrière les yeux de ta camarade à l' Éternité de l'instant de l'Amour , comme le dit Léo Ferré ...
Je suis de ce monde là et retrouve ma patrie de l'Instant ... 










Projet à suivre ...

Je rendrai plus que jamais hommage à ces hommes , femmes et enfants morts sous les balles pour avoir défendu nos libertés , à chacun( e ) d'entre ces plus de 200 héros et martyrs de la guerre 40-45, j'irai à la rencontre de chaque visage car il est urgent de ramener aux consciences le risque des impositions et du non respect de chaque humain, quel qu'il soit, quelle que soit son origine, sa classe sociale, sa coloration d'individualité ... 
Chacun de ces portraits comme un symbole de qui nous sommes ...
Photos extraites de " Héros et martyrs, Maison d'Éditions J.Rozez, S.A. Bruxelles "














 

Il était une fois ... La rose ... ...

Je continue les explorations alchimiques avec le végétal ...

Pas à pas ...

Le première rencontre dans les Oeuvres a été la rose ...

La plante du coeur ...

Nombreux sont les miroirs intérieurs au cours de ces étapes,

nombreuses les zones d'inconfort

...

Multiples les révélations 

...


 



Réédition de Testament ...


Après une longue escale à quai, je reprends les flots ...
Bien de choses se sont passées entre temps ...
Testament vient d'être réédité à compte d' auteur et j'ai participé à un parcours d'artistes dans la ville de mon enfance qui est aussi celle qui a vu disparaître mon frère ...




Le scribe et son jeu de cartes sont sortis du livre ...
Si, si, je vous le jure ...


Je suis retournée sur les lieux évoqués dans Testament, 
comme un pèlerinage ...



Le parfum des plantes médicinales embaumait l'endroit ...












 

lundi 29 janvier 2024

Exil, Saint-John Perse

" Que votre approche fût pleine de grandeur, nous le savions, hommes des villes , sur nos maigres scories
...


Mais nous avions rêvé de plus hautaines confidences au premier souffle de l'averse
...


Et vous nous restituez, Ô Pluies ! à notre instance humaine, avec ce goût d'argile sous nos masques
...


Les pluies vertes se peignent aux glaces des banquiers
...


Aux linges tièdes des pleureuses s'effacera la face des dieux-filles
...


J'avais, j'avais ce goût de vivre chez les hommes 
Et voici que la terre exhale son âme étrangère 
..."


Extrait de Pluies, Exil , Saint-John Perse








 

mercredi 24 janvier 2024

Retour en atelier ...


" Celle qui sommeille encore dans le jour
La nuit de mer est sur sa face
Miroir d'une aube sans visage.

  
Et moi, je veille sur sa rive

Rongé d'un astre de douceur


  

 J'aurai pour celle qui m'entend

Les mots que d'homme ne sont mots " 

Saint-John Perse , Amers


J'aurai pour celle qui m'entend 

Des caresses qui de mer ne sont d'écume 

... 



 

samedi 20 janvier 2024

« Nous ne mourons pas / C’est le monde qui nous quitte », Edvard Munch...

 Ce matin, alors que la ville dormait encore, j'ai repris la route du Ramdam

...


          


       


J'avais rendez-vous avec un film du réalisateur Henrik Martin Dahlsbakken 


Le film Munch, de Henrik Martin Dahlsbakken nous plonge au cœur de la psyché du peintre génial du Cri. Filmant quatre époques distinctes, avec quatre styles en accord, Munch dresse un portrait mental d’un artiste passionné – et parfois possédé – par les émotions. Le jeune réalisateur Henrik Martin Dahlsbakken propose une vision contemporaine et resserrée de l’artiste norvégien, dans un biopic aussi audacieux que réjouissant, Munch. Le metteur en scène s’intéresse moins aux techniques de travail et aux détails historiques de la vie du génie norvégien qu’aux émotions puissantes, allant parfois jusqu’aux troubles mentaux, qui l’ont traversé et ont nourri son œuvre.

Un artiste, quatre possibilités

Pour tenter de projeter sur grand écran la vie intérieure de cet avant-gardiste tourmenté, et comprendre son processus de création, Dahlsbakken a fait un choix fort : diffracter son film en quatre tableaux, chacun proposant une période, une esthétique, une thématique et des interprètes différents – dont une femme (Anne Krigsvoll). Le film s’ouvre sur un Edvard Munch déjà vieux et malade, réfugié parmi ses tableaux dans un manoir visité par les nazis – le peintre s’éteindra en janvier 1944. Les trois autres périodes de sa vie relatées correspondent à sa vingtième année baignée de lumière douce, sa fréquentation exaltée de l’intelligentsia anarchiste à Berlin dix ans plus tard, et son internement dans un hôpital psychiatrique à Copenhague à 45 ans, où il échange sans relâche avec un médecin sur la nature de l’art, le poids du génie et la possibilité d’une guérison.

Si l’on connaît surtout Munch pour ses tableaux sombres et angoissés (Le CriL’Enfant maladeL’Amour et la Douleur…), on oublie parfois qu’il fut aussi, par intermittence, un peintre de la joie et de la douceur de vivre. Le film rejoue volontiers cette esthétique joyeuse et insouciante, grâce à une photographie irisée et un jeune acteur dont la douceur angélique laisse parfois deviner les tourments futurs du peintre (magnifique Alfred Ekker Strande, dans son premier rôle). Au cours des quatre chapitres du film, qui alternent et se répondent thématiquement, le réalisateur mobilise des procédés variés (noir et blanc intense, naturalisme, caméra portée…) faisant écho aux techniques elles-mêmes diverses utilisée par Munch : fusain, crayon, pastel, huile, toile grattée, matière appliquée au couteau.

“L’émotion est un mode de pensée”

Henrik Martin Dahlsbakken concentre son propos sur l’intériorité de l’artiste, dont les toiles apparaissent finalement peu à l’écran – sauf dans les dernières minutes du film. « L’histoire n’est pas essentielle, l’important est de trouver une sorte de fréquence, une émotion précise », affirme le jeune Munch à une femme écrivaine dont il est amoureux, et qui lui reproche de ne pas s’intéresser suffisamment au réel. « L’émotion est un mode de pensée », répond-il, fâché à l’idée que son art pourrait être réduit à une futile expérience plastique. Souvent présenté comme le père de l’expressionnisme, Munch assure plus loin « voir à travers les masques de tous les êtres ». Ses œuvres tragiques et solennelles dévoilent peut-être mieux que quiconque la vérité douloureuse de la condition humaine.

Le chapitre berlinois du film déroutera peut-être certains spectateurs. Le réalisateur s’amuse en effet, non sans talent, à transposer la vie de Munch dans le Berlin d’aujourd’hui. Le protagoniste est dépeint en hipster à la peine, rejeté par le monde de l’art – comme le fut Munch à la fin du XIXe siècle – qui hurle de rage dans les WC d’une boîte de nuit après une humiliation publique. Une naissance du Cri fantasmée, historiquement fausse mais sans doute fidèle à l’état émotionnel qui a saisi le peintre au moment de dessiner son tableau. « Nous abordons la vie avec sarcasme et ironie, pour maintenir la réalité à distance, au lieu de l’accepter avec sincérité », clame Edvard à un ami qu’il juge trop débonnaire. Munch, ou la défense quasi sacrificielle du premier degré, mais mise au service d’un style fiévreux, extravagant et impudique. Étrange alliage, que le film restitue avec justesse.

                                                              Le cliché vrai du génie torturé

Dans le ciel rouge du Cri, se cache une phrase : « Ne peut avoir été peint que par un fou. » Munch l’a lui-même inscrite, probablement après qu’une de ses expositions à Oslo (anciennement appelée Christiania) a fait un scandale. La question de la folie traverse Munch, surtout dans la partie en noir et blanc située à Copenhague. « Au fond, je suis un peu comme vous docteur, je me suis donné comme mission d’aider les autres et moi-même à comprendre les émotions », glisse un Munch dépressif, au bord de l’effondrement, à son psychiatre. Et ce dernier de rétorquer, pour le rassurer, qu’à force d’étudier « l’anatomie mentale des génies », il était persuadé que ces derniers souffraient d’un « déséquilibre spirituel trop souvent confondu avec la folie. » « Goethe était-il fou quand il a écrit Werther ? Kierkegaard ? Ou simplement étaient-ils accablés par l’angoisse, indissociable du génie, comme une fatalité ? »

Le rapport entre génie et folie est, assurément, un cliché de la création artistiqueCe qui est intéressant ici, c’est de voir comment un créateur peut vivre au quotidien cette potentielle condition, et jusqu’où il peut croire à ce topos. Que Munch ait été un artiste tourmenté, torturé même, dès ses plus jeunes années, est un fait indéniable. Mais n’y a-t-il pas aussi, quelque part, une dimension performative dans sa création ? Le plaisir de peindre un ciel en rouge, l’audace d’effacer les visages d’amants enlacés ou la jubilation à contorsionner le sol au point de le transformer en spirale, ces coups de force ne sont-ils pas également des gestes gratuits, des intuitions merveilleuses quant aux possibilités de la matière ? À force de s’entendre dire que son style était trop « nerveux », « maladif » ou « détraqué », on en vient à penser que Munch a peut-être excessivement cru ses détracteurs – comme si sa psyché avait fini par se conformer à ce qu’on croyait savoir de lui.

Extrait de Philosophie magazine, Ariane Nicolas

L'intelligence du parti pris du réalisateur est à la hauteur des audaces de Munch ...

4 étapes de la vie du peintre s'entrecroisent sans volonté chronologique avec une intervention osée de scènes et de musiques plus contemporaines, de la couleur au noir et blanc, de l'image cinématographique à la photo .
Le réalisateur qui était présent pour la diffusion du film explique ce choix afin de souligner la modernité du peintre du pionnier de l'expressionisme , les choix musicaux nous faisant entrer ponctuellement dans son cerveau torturé .

La succession de tableaux présents à la fin de ce long métrage comme un tableau rétrospectif qui nous attend en fin de vie, au passage du seuil ...

Les dialogues enfin, extraits pour certains des correspondances de Munch avec le psychiatre qui l'a suivi lors de son passage dans un  sanatorium et après témoigne des réflexions du peintre sur le processus créatif .

            

         


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Il est des films à voir et à revoir 

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