Neuvième Nuit Sainte - Cancer - 1-2 janvier - Les Chérubins ou Esprits des harmonies
La région du Cancer est liée avec la Hiérarchie
des Chérubins ou Esprits de l'Harmonie. La figure-même du Cancer est la
modification d'un symbole occulte plus ancien s'appelant Tourbillon et
exprimant le lien harmonique de deux processus ou cycles, leur passage correct
de l'un dans l'autre, harmonieux et correspondant à la Sagesse universelle.
"Il existe" dit Rudolf Steiner, "un processus dans le monde
supérieur, qui épuise ses effets également dans le monde physique : la rotation
du tourbillon. Vous pouvez observer la rotation du tourbillon lorsque vous
regardez une nébuleuse, par exemple la nébuleuse d'Orion. Là vous voyez une
spirale. Seulement c'est sur le plan physique. Mais vous pouvez le considérer
également sur tous les plans. Cela se présente ainsi, qu'un tourbillon
s'enroule dans un autre." (GP 96, 2'0.10.1906) Un tel passage d'un
processus ou tourbillon dans un autre, afin qu'il se déroule harmonieusement en
accord avec la Sagesse universelle, est géré sur tous les plans d'existence par
les Chérubins. Car la Sagesse universelle, parvenue seulement vers une harmonie
supérieure, "une sagesse qui a été amassée au cours de milliers, de
millions d'années du devenir d'Univers, elle rayonne à notre rencontre dans une
sublime puissance à partir des entités que nous nommons les Chérubins."
(GA 136, 7.4.19l2) Si à présent nous nous tournons directement vers les
processus mêmes, régis par les Chérubins selon la loi du tourbillon harmonieux,
alors nous devons avant tout y remarquer des processus tels que l'apparition et
le passage d'un état planétaire dans un autre. Par exemple l'apparition de
l'ancien Saturne à partir de cet état qui dans l'occultisme est décrit en tant
que "repos bienheureux dans la durée" (GA 10Q, 19.6. 1908). Ensuite,
le passage de Saturne vers le Soleil, etc. En outre les spirales elles-mêmes du
tourbillon correspondront aux états de manifestation ou manvantaras, et la
rupture entre elles, aux pralayas. Par l'intermédiaire des Hiérarchies
inférieures, ces processus se répètent ensuite dans des cycles plus petits :
par exemple lors du passage d'une ronde ou d'un globe dans l'autre, etc. Même
dans la nature extérieure, nous y observons de semblables processus. La plante
apparue en été passe en automne à l'état de graine, qui au cours de l'hiver
"meurt" dans le sol, c'est-à-dire traverse une sorte de pralaya
microcosmique, afin de parvenir à nouveau vers une nouvelle manifestation au
printemps suivant (GA 97, 16.11.1907). Tous ces processus, dans la mesure où
ils se déroulent dans la nature extérieure et sur les plans supérieurs
d'existence jusqu'aux plus élevés dans la Sagesse harmonieuse, sont régis
nommément par les Esprits de l'Harmonie, les Chérubins. Si les Séraphins
reçoivent directement leur tâche supérieure de la Divinité même, alors les
Chérubins la métamorphosent de façon telle qu'elle puisse donner la première
impulsion (à partir du centre du tourbillon, où ses spirales sont entrouvertes)
vers une nouvelle manifestation, qui est ensuite menée plus loin et réalisée
par les Trônes (GA 110, 14.0.1909). Toutefois les passages en question, d'un
état ou cycle en un autre, peuvent porter un caractère plus dramatique. Par
exemple dans l'événement qui fut décrit par Rudolf Steiner en tant que refus
d'une certaine partie des Chérubins sur l'ancien Soleil à recevoir le sacrifice
cosmique qui leur fut apporté par les Trônes. Cet événement a ensuite exercé
une influence sur tout le développement ultérieur, donnant naissance dans
l'évolution universelle à un tourbillon particulier (GA 132, 10.9.1911).
Ensuite, de façon tout à fait différente, l'impulsion du tourbillon agit à
l'époque se tenant directement sous le signe du Cancer, lors du passage de
l'Atlantide vers l'évolution postatlantéenne. Et à nouveau de façon toute
autre, cette impulsion se manifeste au moment de l'entrée du Christ dans
Jérusalem, décrite au chapitre 21 de l'Évangile selon Matthieu (GA 123,
11.9.1910), où se découvre devant nous l'image de l'entrée de l'Être du Christ
dans tout le développement historico-culturel de l'humanité, provoquant un
tourbillon parfaitement nouveau.(18) Dans tous les événements qui ont été
énumérés, agissent également, bien que d'une façon très diversifiée, les forces
provenant de la sphère des Chérubins, se modifiant dans la région cosmique du
Cancer, et appelant l'impulsion du tourbillon, favorisant le passage de toute
l'évolution d'un cycle à l'autre. – En liaison avec le signe du Cancer et
l'activité des Chérubins, il est nécessaire de faire remarquer encore deux
faits. Premièrement, c'est un fait extrêmement important que ce soient les
Chérubins précisément qui sont ces Esprits parmi les Hiérarchies supérieures
qui, au cours de la période de l'ancien Soleil, créent tout le cercle du
Zodiaque sous une forme approchant celle sous laquelle il existe jusqu'à nos
jours. Il est vrai que le cercle du Zodiaque a existé déjà sur l'ancien
Saturne, mais à cette époque, d'après Rudolf Steiner, ses "images"
n'ont pas encore "existé de façon aussi dense, aussi compacte que pendant
l'existence du Soleil" (GA 110, 17.Q.1909). C'est pourquoi "ce que
l'on nomme aujourd'hui de façon si matérielle le Zodiaque... remonte à la ronde
des Chérubins qui agissent vers le bas, à partir de l'entour universel, sur
l'ancien Soleil, lequel rayonnait vers le dehors, dans cet univers, sa force en
tant que force lumineuse." (GA 110, 13.V.1909). En d'autres mots : les
Chérubins créent autour de l'ancien Soleil une sorte d'enveloppe protectrice,
embrassant tout le cercle zodiacal présent, et liée en particulier avec la
région cosmique du Cancer. Ce que nous avons relaté est confirmé par la
forme-même du Cancer, se tenant au point supérieur du cercle zodiacal, qui
semble embrasser une certaine sphère et la fermer à l'égard du monde extérieur.
Le pôle opposé au Cancer est la région du Capricorne à partir de laquelle
agissent les forces des Archanges, et cette polarité forme toute l'existence de
l'ancien Soleil (d'après Rudolf Steiner, les Esprits hiérarchiques ayant pris
directement part au développement de l'ancien Soleil, appartenaient aux rangs
spirituels allant des Chérubins aux Archanges) (GA 132, 7.11. 1911). En outre,
le signe du Cancer est lié dans l'organisme humain à la cage thoracique, dont
les premiers germes furent pour la première fois formés sur l'ancien Saturne.
Plus tard, sur l'ancien Soleil, lorsque s'est formé de façon définitive le
Zodiaque dodécadique (il n'était pas encore dodécadique sur l'ancien Saturne),
et qu'apparut également le premier germe du futur coeur, alors, sous
l'influence des forces du Cancer, l'édification de la cage thoracique humaine
devint le reflet du grand tout macrocosmique : Au centre le coeur – le
Soleil,(19) enfermé dans l'enveloppe de la cage thoracique consistant en douze
paires de côtes, en tant que reflet du cercle dodécadique du Zodiaque, créé au
temps de l'ancien Soleil par les Chérubins, avec la participation particulière
des forces provenant de la région Cosmique du Cancer. – Un deuxième fait sur
lequel il est nécessaire de porter son attention dans le lien examiné, est
celui de la naissance de jean-Baptiste sous le signe du Cancer. Si le signe du
Verseau nous montre davantage un certain Etre angélique agissant directement à
travers lui, alors le lien de Jean-Baptiste avec la région du Cancer nous
caractérise d'un côté tout particulier son individualité et sa mission, en tant
que précurseur et préparateur des chemins terrestres pour le Christ Jésus, et
cela nommément en liaison avec la Hiérarchie des Chérubins. Car c'est
précisément cette Hiérarchie qui joue un rôle tout particulier dans sa
destinée. Il est connu par les communications de Rudolf Steiner que dans la
figure de jean-Baptiste ou Elie, nous avons affaire à une ancienne
individualité de l'humanité, en un certain sens à l'individualité d'Adam
lui-même (GP l lV, 19.9.1909). D'un autre côté, nous reconnaissons par
l'histoire biblique du péché originel qu'après l'expulsion d'Adam du paradis,
le Seigneur a placé à son entrée "les Chérubins qui agitent une épée
flamboyante" (Genèse, 3/2Q), ce qui eut pour résultat que l'humanité
devint coupée de cette sphère macrocosmique du Dieu le Père, qui s'étend
derrière le Zodiaque, à partir de laquelle le Christ descendit autrefois sur le
Soleil.(20) Ce vécu des Chérubins à l'épée de feu, ne laissant plus l'homme
entrer dans cette région supérieure, a poursuivi sa vie, en tant que puissante
impulsion animique, à travers toutes les incarnations suivantes de cette
individualité jusqu'à jean-Baptiste, se transformant progressivement en cette
aptitude purement intérieure, qui à présent nous est connue en tant que voix de
la conscience, et qui, en accord avec les investigations spirituelles de Rudolf
Steiner, provient précisément de la Hiérarchie des Chérubins. Qu'est donc la
voix de la conscience ? Elle n'est rien d'autre que l'aptitude de la
compréhension de l'événement du Christ, apparaissant dans l'humanité
simultanément avec cet événement : "Nous voyons ainsi comment apparaît sur
Terre, là-bas en Orient, l'amour, là en Occident, la conscience morale. Ce sont
deux choses qui vont ensemble : comment apparaît en Orient le Christ, comrnent
s'éveille en Occident la conscience morale, pour recevoir le Christ en tant que
conscience morale. Dans cette création simultanée du fait de l'événement du
Christ et de la compréhension de l'événement du Christ... nous y voyons régner
une sagesse infinie contenue dans l'évolution." (GA 116, 2.5.1910) Ainsi
l'impulsion de la conscience morale apparaît au début en Occident. Aux environs
de l'an 500 avant la naissance du Christ, elle pénètre en Grèce (GA 116,
2.5.1910), puis, au Tournant des âges à travers jean-Baptiste, en Palestine,
pour y rencontrer, dans sa personne, pour la première fois le Christ.(21) La
conscience morale, dit Rudolf Steiner, c'est "le Moi-sentiment qui hisse
l'homme de l'inférieur au supérieur, qui parle dans l'âme sensitive déjà comme
une voix de Dieu tout comme d'ordinaire seuls les pulsions, les désirs et les
passions parlent dans l'âme sensitive –, et y parle avec une poussée à faire ce
qui est juste, pour se hisser vers le Moi supérieur." (GA ll6, 2.5.1910).
Toute âme non purifiée se vide par ses passions et convoitises, elle devient
par elles un désert stérile, mais de ce désert peut résonner la voix de Dieu,
la voix de la conscience, annonçant que s'approche le "Seigneur" de
l'âme, "Kyrios : le Moi" (GA 12V, 6.12.1910).(22) Ainsi la Sagesse de
la conduite universelle même a voulu que jean-Baptiste fût le premier à
rencontrer le Christ sur Terre, afin de Le reconnaître à partir des forces de
sa conscience morale, et de Le désigner à toute l'humanité. Et jean
l'accomplit, désignant le Christ comme l'Agneau de Dieu (jean, l/36),
témoignant de cette façon de Sa provenance cosmique, de Son lien avec les
mondes stellaires, avec la sphère du Zodiaque apparue sur l'ancien Saturne
grâce à l'activité des Chérubins. Et c'est cette "imagination
inspirée" (GA 210, 28.7.1922) que suscite en lui précisément l'impulsion
de la conscience morale, imagination s'élevant dans ses sources vers cette même
Hiérarchie.
En conclusion à ce qui a été dit, on peut encore
ajouter ce qui suit. Comme nous le savons des conférences de Rudolf Steiner,
l'entité spirituelle d'Elie/jean-Baptiste devient après sa mort l'âme de groupe
des apôtres, formant ainsi autour du Christ Jésus cette atmosphère de
délicatesse, pleine de protection et de défense, dans laquelle Il peut de la
meilleure façon accomplir ses faits (GA 139, 20.9.1912). Si à présent nous ne
craignons pas une comparaison résonnant de façon quelque peu paradoxale, alors
on peut dire que cette action protectrice de l'entité suprasensible d'Elle/jean
fut semblable au rôle que réalise dans l'organisme humain la cage thoracique
par rapport au coeur en tant que Soleil intérieur de son organisation physique.
SÉRAPHINS
Leur nom signifie : lumière et chaleur. Il vient
de saraph : brûler, ardeur. Ils sont l'ardeur pure – les Esprits de l'amour
universel. Ils assurent le lien d'un système cosmique à l'autre. Unis de plus
près à la divine Trinité, ils sont, parmi toutes 'les Hiérarchies, ceux qui
tirent d'elle pour ainsi dire les buts qui vont présider à lu création de
chacun de ces systèmes cosmiques. L'homme sur terre ne peut les deviner que
lorsqu'au sein d'une chaude nuée d'orage il voit éclater le « feu de Dieu. Nous
n'irons pas plus loin, laissant d'un côté la question des trois « Logoï », et à
l'autre bout de l'échelle les êtres élémentaires, dont k présent cycle ne parle
que par incidence. Nous voici au terme de la symphonie hiérarchique. Il nous
semble n'avoir rien dit. Car il ne suffit pas d'énumérer des caractères ou de
mentionner des noms. Les noms donnent certes des indications sur les natures
spirituelles qu'ils désignent. Mais ce n'est pas une nomenclature qui ouvrira
seule la compréhension des Hiérarchies. On ne s'approche d'elles que par une
certaine manière de penser et d'être, celle qu'on acquiert au cours d'études
approfondies de science spirituelle et par le travail sur soi-même. Car tout
être humain est l'œuvre et l'enfant des Hiérarchies. Notre nature entière,
depuis la moelle des os jusqu'aux pensées les plus sublimes qui nous
traversent, est née de leurs dons. Les forces dont elles nous pénètrent et
qu'elles échangent à travers nous ont provoqué l'apparition de tout ce qui nous
constitue. Répandues à travers l'univers qu'elles animent, elles se concentrent
dans l'être humain comme en un point de convergence ; elles se rencontrent en
l'homme – leur organe commun d'expression. Et l'homme est appelé à faire de
cette rencontre le seul foyer de conscience où l'univers spirituel se
réfléchisse. Il avance vers ce but à mesure qu'il acquiert progressivement la
conscience et la maîtrise de ce qui fut déposé gratuitement par les Dieux en
son corps, son âme et son esprit. Un jour, il fondra ces dons précieux en une
seule et même création qui deviendra son œuvre au sein du cosmos. L'amour
universel, avec lequel u commencé la manifestation divine, s'exprimera en lui,
mais doué d'un caractère nouveau : l'amour dans la liberté consciente. Ce
jour-là, l'homme parachèvera et justifiera la création des neuf Hiérarchies qui
l'ont précédé sur la route vers Dieu.
Paris, 20 avril 1945. S. Rihouët-Coroze.
Cancer Sonorité
F
" Toi, calme et lumineux rayon,
Engendre la chaleur de la vie,
Echauffe la vie de l'âme,
Pour que d'elle même avec force elle s'imprègne,
Pour que d'esprit elle-même se pénètre,
Exhalant sa calme lumière.
Toi, lumineux rayon, sois fort ! "
Douze harmonies zodiacales, Rudolf Steiner
Douce et belle année à toi ma chère Kaikan
RépondreSupprimerqu'elle te soit tendre et généreuse
je t'embrasse