Septième Nuit Sainte - Vierge - Du 30 au 31 décembre
La région de la Vierge est liée avec la
Hiérarchie des Kyriotétes ( = seigneurs en Grec - Dominations en latin) ou
Esprits de la Sagesse. Déjà dès le tout premier début, l'image de la Vierge
céleste, en tant qu'indication de l'essence cosmique de la Sophia divine, de la
Sagesse originelle du Monde, nous dévoile son profond lien précisément avec
cette Hiérarchie.
Une indication plus détaillée de l'action des
forces provenant de la région de la Vierge à travers la Hiérarchie des
Kyriotétes au cours du développement de Saturne, du Soleil et de la Lune, nous
est donnée par l'imagination de la Vierge-épouse revêtue du Soleil, au douzième
chapitre de l'Apocalypse. Dans cette imagination, les douze étoiles autour de
la tête parlent de l'activité des Esprits de la Sagesse au temps de l'évolution
saturnienne.(**) lorsque ceux-là édifiaient tout de façon telle, "qu'un
accord put avoir lieu avec le corps céleste particulier qui se crée là, entre
Saturne et tout l'Univers. " (GA 110, 14.4.1909).
Ensuite, l'image du Soleil dont est revêtue la
Vierge (Rudolf Steiner parle également de la Vierge donnant naissance au
Soleil, 16.9.1907, GA 284) désigne l'activité des Esprits de la Sagesse aux
temps de la deuxième incarnation de notre Terre, lorsqu'ils octroyaient à l'humanité,
à partir des forces solaires cosmiques, le corps é thérique, la munissant ainsi
du principe de vie. A la fin, la Lune aux pieds de la Vierge indique l'activité
des Esprits de la Sagesse aux temps de l'évolution de l'ancienne Lune, dont une
conséquence fut l'apparition sur Terre de l'argent (GA 136, 14.4.1912), métal
témoignant de la victoire remportée sur les forces inférieures lunaires par les
forces supérieures solaires. Nous trouvons toutes ces qualités gravées au plus
haut degré dans l'image de Marie de l'Evangile selon Luc, qui apparaît comme le
reflet terrestre de l'Etre-même de la Sophia céleste. Son lien avec le Cosmos
spirituel, sa disposition à donner naissance à "l'âme vivante",(5) à
l'enfant Jésus de la lignée nathanéenne de David, destiné à recevoir en lui le
Soleil spirituel du Monde, et à la fin, sa pureté et son innocence, exprimées
par leur pleine non-participation aux forces inférieures lunaires,- toutes ces
qualités, elle les transmit à l'autre Marie, à Marie de l'Evangile selon Matthieu,
en s'unissant à elle à partir du monde spirituel au moment du Baptême dans le
Jourdain (GA 114, 19.9.1909). Ainsi apparut cette Entité d'épouse-vierge à qui
il appartenait de devenir pour toute l'humanité chrétienne la porteuse de la
plus haute Vertu humaine. Le modèle cosmique primordial de cette plus haute
vertu humaine, nous devons le chercher sur l'ancien Soleil auprès des
Hiérarchies des Kyriotétes ou Esprits de la Sagesse, plongés dans la
contemplation du grand sacrifice apporté par les Trônes aux Chérubins. Car
"par le regard porté sur ces faits sacrificiels, ils furent invités à
faire rayonner à partir d'eux-mêmes ce qui est leur propre être: la sagesse
rayonnante, s'épanchant à flots, en tant que 'vertu donatrice'." (GA 132,
7.11.1911). Et le représentant de cette "vertu donatrice" au sein de
l'humanité est cet être d'épouse-vierge, qui dans le monde entier chrétien est
vénéré en l tant que "Mère du Seigneur", en tant que reflet terrestre
de la céleste Sophia. Toutefois, afin de devenir son représentant, il lui était
nécessaire de recevoir dans son coeur la haute Sagesse sacrificielle, coulant
du vécu de la vie terrestre du Christ Jésus,
Sagesse qui, telle une épée, devait lui
transpercer le coeur (Luc, 2/35), afin que puisse s'en épancher dans le monde
des hommes la plus haute "vertu donatrice".
** Sur le cinquième sceau apocalyptique ne sont
représentés que neuf étoiles, ce qui renvoie au processus graduel de formation
du cercle du Zodiaque aux temps de l'ancien Saturne.
Constellation de la Vierge - Sonorité B
" Regarde bien les mondes,ô âme !
Que l'âme perçoive les mondes,
Que l'esprit conçoive les êtres,
Agis par le pouvoir de la Vie,
Sur la volonté ressentie, fonde,
Aie foi dans l'éclosion des mondes.
Ô âme, connais les êtres .
Douze harmonies zodiacales, Steiner
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